La semaine dernière, nous vous avions proposé de rencontrer Jérôme, un grand passionné de course à pied. Cette semaine, nous complètons cette série de portraits d’athlètes en vous présentant Nathalie.
Nathalie est licenciée au XVième AC depuis septembre 2013. Elle a couru en avril dernier son premier marathon et prépare actuellement le semi de Nogent. Elle nous fait part en toute sincérité de son expérience de runneuse et de la place de la course à pied dans sa vie.
Nathalie, depuis combien d’années pratiques-tu la course à pied?
Je me suis mise à la course à pied en 2005 (à 42 ans !) à cause d’un tennis elbow (tendinite du coude) récalcitrant. En effet je pratiquais alors le tennis 2 à 3 fois par semaine, en loisirs et en compétition, individuelle et par équipe. Je ne pouvais remplacer le tennis que par un sport qui ne sollicitait pas trop le coude ! Du coup, j’ai petit à petit arrêté le tennis pour diverses raisons (entre autres, c’est un sport assez traumatisant pour les articulations) pour me consacrer plus à la course à pied qui m’est vite devenue indispensable.
Quelle est ta distance préférée? Quels sont tes records persos?
Je n’ai pas une très grande expérience mais je dirais que les distances moyennes (autour du semi-marathon) me conviennent. En deçà, il faut courir trop vite. Au-delà, c’est très long 😉 Mes « records » :
- 5km : 25’11’’ (2010),
- 10 km : 51’25’’ (2009),
- 16 km : 1h34’36’’(2009),
- 21,100km : 2h01’’(2010),
- 42,195 km : 4h47’ (2014)
Pourquoi recommandes-tu à des runners de s’inscrire dans un club de course?
J’ai rejoint le XVième Athlétic Club car j’avais besoin d’un encadrement sérieux pour préparer mon marathon et aussi pour rencontrer des personnes partageant mon envie de courir. Au club on partage l’entraînement, bien sûr, mais aussi ses doutes, ses envies, ses faiblesses et puis des tas d’autres choses. On apprend à se découvrir. On peut se faire de vrais amis. Et quand on a un peu la flemme de courir, surtout en hiver, on se force à y aller, car on sait qu’on va s’y retrouver et qu’on sera très content d’avoir fait la séance malgré les réticences.
Quel est ton prochain objectif? Et celui d’après si tu le connais déjà!
Prochainement, je compte faire le semi de Nogent sur Marne et la Transbaie (16km en baie de Somme : mythique paraît-il): des courses inédites pour moi. J’aime découvrir de nouveaux parcours et je vais le faire avec des athlètes de mon groupe au club.
Raconte-nous ta semaine type de runneuse!
Je m’entraîne trois fois par semaine : le mardi, le jeudi et le dimanche. Il m’est difficile d’aller à tous les entraînements du club mais j’essaie de me tenir à cette fréquence, donc je cours aussi seule ou avec mes sœurs, amis et camarades du club en dehors des créneaux officiels. Selon les personnes avec qui je cours, cela peut être très cool (juste pour papoter tout en trottinant, avec mes sœurs ou mes copines) ou un peu plus intense (quand notre coach organise des sorties le dimanche par exemple!).
As-tu un coach et quel est son rôle selon toi dans ta préparation?
Oui, j’appartient à un groupe au sein du club qui bénéficie d’un coach qui prend son rôle très à cœur. Malgré le fait qu’il soit bénévole, il est là à chaque séance ou presque et il a un rôle très important : il nous encourage, nous stimule, nous secoue… Et il nous fait rire, ce qui est primordial !
Tu es une marathonienne. Comment faire pour toujours rester motivée surtout lorsque l’on fait une préparation marathon? Quel est ton secret pour garder la « niaque » et pour rester sans cesse mobilisée sur ton objectif?
Je n’ai fait qu’un seul marathon. J’ai pris le relais de mon mari qui avait fait trois fois Paris avant moi. Il n’a pas pu continuer car il a dû se battre contre le cancer. J’ai couru ce marathon pour lui. Ma motivation était de le rendre fier. Cela ne l’a pas sauvé mais il a été très heureux de me voir franchir la ligne d’arrivée. Il est parti en juin 2014, un peu plus de deux mois après mon marathon. Je n’ai jamais cessé de courir depuis. C’est ma thérapie pour tenir le coup sans lui. Mais il me faudra du temps pour retrouver de l’énergie et cette fameuse niaque pour viser de nouvelles performances. Pour l’instant, même si je suis épuisée par ce deuil, la course à pied m’aide à me détendre peu à peu et à retrouver ma joie de vivre.